Comics | Sweet Tooth, tome 4 de Jeff Lemire
Auteur : Jeff Lemire
Traducteur : Benjamin Rivière
Editeur : Urban Comics
Collection : Vertigo
Genre littéraire : comics/science-fiction/drame
Date de sortie : 2021
Nombre de pages : 160
Prix : 17 €
Il y a de cela de nombreuses années, une mystérieuse pandémie frappa la Terre et décima la quasi-totalité de la population. Aux mêmes instants, une nouvelle espèce - mi-homme mi-animale - faisait ses premiers pas. Gus, hybride livré à lui-même depuis la mort de son père, a traversé une Amérique hostile pour comprendre d'où il venait et qui il était. Il a vécu de nombreuses aventures, trouvé des amis fidèles, l'amour aussi, mais surtout la paix intérieure. Des années plus tard, l'histoire se répète. Un jeune garçon aux bois de cerf se réveille dans un monde qui lui est étranger et dans lequel l'humanité lutte pour sa survie. Cependant, avec le temps, les rôles se sont inversés : les hybrides ont pris leur revanche et les oppressés d'hier sont devenus les oppresseurs.
3/5
SYMPA
Sweet Tooth est un comics que j'ai découvert en 2021, grâce à la médiathèque de ma ville. Et je l'avais beaucoup aimé pour ses messages actuels et ce, malgré un graphisme des moins avenants. Mais c'était avant tout une trilogie et voici qu'un quatrième sort quelques années plus tard, que je me suis empressée d'emprunter pour le dévorer malgré un certain scepticisme.
En effet, je ne comprenais pas l'intérêt d'un quatrième tome, la trilogie se suffisant à elle-même, la fin était très satisfaisante et pleine d'espoir. Ce tome ne sert pas vraiment à grand chose si ce n'est qu'on reprend la même formule en un seul tome.
Les événements se place 300 ans après ceux de la saga principale mais cette fois-ci, la situation est inversée car les hybrides vivent en surface et certains humains vivent sous terre (je ne soupçonne qu'un petit groupe d'individus, et qu'à la surface, les hybrides et les humains vivent en harmonie), ruminant leur haine et faisant des expériences dans le but d'anéantir un peuple pour prendre sa place. Une énième conquête. Ce groupe s'inscrit comme une secte, mené par un homme illuminé, qui a tant fait d'expériences sur les humains et les hybrides pour contrôler le virus et se réapproprier la Terre et ses ressources. Il y a alors sa création, un clone de Gus, qui possède les souvenirs de son défunt alter ego, qui va tout remettre en question, reprendre le contrôle de sa vie et de son destin.
Encore une fois, il y a des thèmes forts comme les épidémies, les expériences, le clonage, le pouvoir des sectes, l'avarice et le côté destructeur de l'homme, la violence.... et c'est très intéressant, c'est l'âme du comics, de transposer ce qui advient ou peut advenir de l'Humanité, de la Terre suite aux catastrophes naturelles, aux épidémies, à l'avarice de l'Homme qui prend toujours plus, encore et encore.
Les dessins sont toujours aussi particuliers, grossiers, pas très beaux visuellement mais ils dégagent quelque chose et sont en parfait accord avec l'histoire. Ce n'est pas "beau" mais ça a du charme quelque part. Et les couleurs sont aussi très bien choisies.
En bref, Sweet Tooth est une trilogie que j'ai beaucoup aimé et même si je ne comprend pas trop pourquoi il a fallu faire un autre tome, surtout que la finalité est la même, cela reste du contenu bonus. C'est une lecture sympathique mais qui n'est absolument pas indispensable, la fin du tome 3 étant parfaite pour clôturer la saga. Mais en même temps, ce tome est fait pour les fans de la saga, les nostalgiques, ce qui devrait leur plaire.
Série TV
Sweet Tooth - saison 1 (2021)
- Je pourrai partir un jour, hein ? Ce ne sont pas que des histoires ? Je veux dire, j'irai bien un jour au ciel, non ?
- Bien sûr, mon enfant. Quand Dieu nous fera signe, tu seras libre, et nous monterons ensemble au ciel. Nous baignerons dans sa glorieuse lumière.
La règle numéro un. Quitter les bois est un péché, c'est désobéir à Dieu et, comme pour Adam, cette erreur doit être payée. Mais c'est seulement en désobéissant à Dieu que l'homme a entamé son long périple vers la conscience de lui. Et, avec la conscience, est venue la connaissance, puis avec la connaissance, le début de l'arrogance.