Manga | Incandescence, tome 1 de Ayako Noda
Mangaka : Ayako Noda
Traducteur : Aurélien Estager
Editeur : Le Lézard Noir
Genre littéraire : manga/seinen/contemporain
Date de sortie : 2020
Nombre de pages : 192
Prix : 11 €
Ruri travaille dans une supérette pour payer ses études et elle est très intriguée par un homme austère qui vient chaque jour acheter deux paquets de cigarettes. Lorsqu’elle se décide enfin à lui parler, elle découvre qu’il est un yakuza, et qu’il est plus fougueux qu’il n’y paraît...
3/5
Sympa
Incandescence est un titre qui m'a tapé dans l’œil dans le rayon "nouveautés" de ma médiathèque. Sans savoir de quoi il retournait, je l'ai emprunté pour me laisser surprendre.
Ruri est une étudiante de 17 ans, qui s'est dégotée un petit job d'été dans une espèce de supérette. Chaque jour, elle sert un homme qui ne ressemble à personne d'autre, doté d'un costard, Monsieur Nosegawa, qui vient acheter le même nombre de paquets de cigarettes. Cet homme, qui a l'âge d'être son père, l'intrigue, est gentil avec elle. Peu à peu, elle en tombe amoureuse alors que les gens (sa meilleure amie, entre autres) la mettent en garde : c'est un yakuza, un chef qui plus est, marié avec un fils du même âge qu'elle et qui fréquente des lieux qui ne sont pas sains.
J'ai trouvé Ruri très naïve, l'archétype de la jeune fille en fleur, pas encore adulte, qui se cherche, qui ressent les premiers émois amoureux, qui se laisse porter par ses sentiments, qui se fiche de l'opinion des autres et en soi, c'est très louable. L'amour, ça ne s'explique pas, ça nous tombe dessus comme ça. Pour le coup, Monsieur Nosegawa m'a surprise. Je pensais qu'il serait extrême mais en fait, malgré ce qu'on dit de lui même si on a quand même des aperçus de sa violence, je l'ai trouvé très gentil et il n'a pas de comportement déplacé avec la jeune fille mais à voir par la suite.
C'est un titre très particulier, qui ne plaira pas à tout le monde. Moi-même, je ne sais pas vraiment si j'ai réellement apprécié ma lecture. C'est un drôle de sentiment. L'histoire m'a mise quelque peu mal à l'aise et je n'ai pas vraiment de mots pour exprimer cela. Parce qu'il est quand même question d'une relation entre deux personnages que tout oppose, que ce soit par l'âge, le milieu, le style de vie, l'expérience... Mais c'est amené avec justesse et il y a un certain contraste.
Les dessins m'ont un peu rappelé ceux du manga L'île errante de Kenji Tsuruta. C'est particulier, le fond n'est pas travaillé, le trait est très noir ce qui fait un contraste entre le noir et le blanc. Mais en tout cas, ce genre de graphisme marche très bien avec moi, j'y suis sensible.
Le final m'a grandement perturbé à cause des propos de Monsieur Nosegawa, quant à sa demande à Ruri lorsqu'elle lui avoue ses sentiments. ça risque d'être encore plus malaisant et ambigu par la suite. Je serais au rendez-vous, surtout que c'est une petite série en seulement trois tomes.
Ruri travaille dans une supérette pour payer ses études et elle est très intriguée par un homme austère qui vient chaque jour acheter deux paquets de cigarettes. Lorsqu’elle se décide enfin à lui parler, elle découvre qu’il est un yakuza, et qu’il est plus fougueux qu’il n’y paraît...