Roman | The Prison Healer, tome 1 : La Guérisseuse de Zalindov de Lynette Noni
Autrice : Lynette Noni
Traductrice : Alison Jacquet-Robert
Editeur : Hachette
Genre littéraire : fantasy
Parution : 2022
Nombre de pages : 446
Prix : 19 €
« A Zalindov, la seule personne sur laquelle tu peux compter, c’est toi-même. »
Kiva Meridan, dix-sept ans, a passé les dix dernières années à lutter pour survivre dans la tristement célèbre prison de Zalindov, où elle occupe le poste de guérisseuse.
Quand la Reine Rebelle est capturée, Kiva est chargée de la maintenir en vie le temps que celle-ci subisse le Supplice, une série d’épreuves contre les quatre éléments - l’air, le feu, l’eau et la terre -, réservées aux criminels les plus dangereux.
C’est alors que Kiva reçoit un message codé de sa famille : Ne la laisse pas mourir. Nous arrivons. Consciente que les épreuves achèveront la reine gravement malade, Kiva se dévoue pour prendre sa place, au péril de sa vie. Si elle réussit, elle et la reine retrouveront la liberté. Mais personne n’a encore jamais survécu au Supplice…
Alors qu’une épidémie mortelle ravage la prison, qu’un mystérieux nouveau prisonnier fait battre le cœur de Kiva et qu’une rébellion se prépare, la guérisseuse pressent que ses épreuves ne font que commencer…
4/5
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Cet été, j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour recevoir, lire et chroniquer le tome 1 de The Prison Healer de Lynette Noni, une nouveauté young adult du mois d'août, grâce à une masse critique Babelio privilégiée. Le résumé était des plus alléchants, ce qui m'a donné envie de tenter ma chance et j'ai bien fait car j'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture bien qu'elle souffre de quelques défauts à mon sens.
L'univers est des plus intéressants et l'on pourrait même dire que l'intrigue se développe dans un huis clos puisqu'elle ne se passe que dans la prison de Zalindov. La carte de la prison en début de tome est la bienvenue puisqu'elle nous permet de nous plonger plus avant au sein de la prison et d'y découvrir les différentes strates. La prison est surpeuplée, dirigée par un Gardien et surveillés par de terribles gardes. Qui dit prison, dit univers sombre et dur, seuls les plus forts survivent, pas de place pour la compassion. Viols, émeutes, châtiments, tortures, épidémies, disparitions mystérieuses, drogues... sont au rendez-vous. Nous découvrons aussi qu'il y a un système de magie, succinct puisque la magie ne touche que la famille royale, deux familles s'opposant, l'ancienne (la guérison) et l'actuelle (les éléments feu, eau, air, terre). Au coeur du roman, l'héroïne Kiva, devra enquêter sur une nouvelle épidémie déclarée au sein de la prison, faisant de nombreux morts et devra faire en sorte de garder en vie une prisonnière de renom, la Reine Rebelle Tilda gravement malade, au point de prendre sa place pour survivre à quatre Supplices élémentaires !
J'ai apprécié le personnage de Kiva. Elle est la lumière au sein de la prison, elle est pleine d'empathie, a un grand coeur, elle soigne petit comme grand, innocent comme meurtrier, sans distinction. C'est une survivante car elle vit au sein de la prison depuis 10 ans, depuis qu'elle a 7 ans lorsqu'elle a été emmenée en même temps que son père guérisseur. Courageuse car elle n'hésite pas à prendre la place de la suppliciée titrée alors que personne n'a jamais survécu aux épreuves. Elle n'est pas vraiment guérisseuse mais a des connaissances, se débrouille avec les plantes, ce qu'elle a appris de son père. Chaque jour, elle se lève avec l'espoir que le reste de sa famille viendra la délivrer, se focalisant sur ses maigres échanges codés avec ses proches. Le personnage de Jaren m'a aussi plu dans l'ensemble. Nouveau prisonnier, il est très avenant, amical mais terriblement mystérieux. Il ne parle pas de son passé, de ce qu'il a fait pour arriver en prison et il est bien vite évident qu'il va développer des sentiments pour la jolie Khiva qu'il soutiendra envers et contre tout. Il y a aussi Naari, une garde sur qui l'on peut compter, Tipp, un jeune garçon que Khiva chérit comme s'il était son petit frère, si serviable et adorable. Et en parallèle, il y a des personnages exécrables comme le Gardien qui prétend protéger du mieux possible Khiva, qui donne les ordres, auquel il ne faut pas se fier et ses gardes qui font la loi au sein de la prison, profitant de leur position.
Si nous avons une héroïne assez badass à sa manière et lumineuse, des personnages quelque peu attachants, un sombre huis clos, une intrigue prenante dès le début, de scènes de mort imminente angoissantes/réalistes et une révélation finale incroyable qu'il était quasiment impossible de deviner tellement il n'y avait pas d'indices, le roman souffre de quelques faiblesses. Il y a quelques longueurs, beaucoup de répétitions avec ce sentiment de faire du surplace, un manque d'originalité, de prise de risque et plus que tout, j'avais deviné certaines choses dans les grandes lignes longtemps avant qu'elles ne soient dévoilées, notamment sur l'épidémie et sur l'identité de Jaren.
En bref, ce premier tome fut une très bonne lecture, une mise en bouche délicieuse bien qu'il y ait quelques petites choses qui m'ont ennuyé mais en soi, rien de bien méchant. La révélation finale est surprenante et cela change tout pour la suite. D'ailleurs, une relecture vaut le coup avec ce nouveau fait établi ! Je n'ai qu'une hâte, c'est de découvrir la suite et de retrouver les personnages.
Je remercie grandement Babelio et les éditions Hachette pour l'envoi de ce roman qui m'a beaucoup plu.
"Je suis touchée que tu aies été fâché par ce que tu as entendu, mais je n’ai pas besoin que tu te battes à ma place. Je suis ici depuis assez longtemps pour savoir que le mieux est encore d’ignorer les insultes et de feindre l’indifférence. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, et neuf fois sur dix ils finissent par s’excuser, généralement quand ils sont malades ou blessés et qu’ils se rendent compte que je suis la seule à pouvoir les aider. Non pas, ajouta Kiva avec emphase, que je refuserais de les soigner s’ils n’exprimaient aucun remords. Simplement, quand ils comprennent que je me soucie d’eux, ils cessent de passer leur colère sur moi. Car ce n’est rien de plus, Jaren. Ils sont en colère, frustrés, impuissants, comme le reste d’entre nous. Ils expriment juste leurs émotions de la mauvaise manière."
"𝑵𝒆 𝒕'𝒆𝒙𝒄𝒖𝒔𝒆 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒅'𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖'𝒖𝒏. 𝑷𝒂𝒔 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒔𝒊 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒐𝒖𝒍𝒐𝒖𝒓𝒆𝒖𝒙. 𝑺𝒖𝒓𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒔𝒊 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒐𝒖𝒍𝒐𝒖𝒓𝒆𝒖𝒙."