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Le monde enchanté de Marine
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  • Marine, blogueuse, une accro aux livres et plus encore aux mangas, bujoteuse, amoureuse des chats, addict aux dramas et à la K-Pop, gameuse dans l'âme et fan des jeux Assassin's Creed et avide d'échanges avec d'autres lecteurs passionnés.
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30 septembre 2014

Le trésor de la baie des orques - extraits

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En quittant le parc de l'hôtel, il se retourna une fois et, à une centaine de mètres du rivage, il vit une orque dressée sur la queue, la moitié du corps hors de l'eau, qui semblait observer Hoyle essayant de soulager les affres de son lumbago.
L'orque avait une marque blanche sur la tête. C'était Judas, qui regardait Hoyle et le cadavre de son compagnon.

 

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_ Ecoute-moi. La saison dernière, je me suis trouvé dans un bateau qui s'est fait fracasser par une baleine. On était six. On luttait depuis deux heures. On avait enfoncé le harpon et l'eau grouillait d'orques et de requins. Un coup de queue de la baleine, et la chaloupe a été coupée en deux. Trois des rameurs ont été tués sur le coup. Restaient Jim Brod, Bert Nichols et moi au milieu des requins. Bert s'est fait déchiqueter devant mes yeux en dix secondes. Déchiqueté et bouffé par les requins. Puis, les orques sont arrivées. Y avait le vieux Judas, j'ai pas reconnu l'autre. Ils se sont mis à attaquer les requins, comme un chat avec des souris: ils les coupaient en deux, l'un après l'autre, il y en avait des dizaines, ils les bouffaient au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de nous. Ces deux putains d'épaulards ont nagé en cercle autour de Jim et moi et éloigné toutes les saloperies de requins qui venaient, pendant vingt minutes; et ils ont continué jusqu'à ce qu'on soit secourus par une autre chaloupe. Le vieux Judas a attrapé un autre salaud de squale qui visait mes jambes pendant qu'on me tirait à bord. Les trois gars tués par la baleine ont subi le même sort que Bert: ils étaient tous dans les ventres des requins, et c'est là que je serais, Jim Brody aussi, sans le vieux Judas et son pote.
Le petit homme avala une rasade de rhum.
_ Et tu voudrais que je tue une orque! Mais je préférerais te tuer, toi.

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Assis devant le feu, Jonathan songeait au râle de mort de la baleine. Il avait grandi dans une ferme et n'éprouvait aucun état d'âme à tuer des animaux. Il avait entendu suffisamment de cochons couiner d'angoisse en se faisant égorger et il n'avait connu aucune bête, du poulet à la chèvre, qui n'oppose une résistance farouche à la hache ou au couteau qui allait le priver de vie. Mais le râle de la baleine l'avait étrangement ému, peut-être parce que sa mise à mort avait été si longue, difficile et improbable. Jonathan était également contrarié par la collaboration des orques avec les hommes pour assurer la destruction de l'une des leurs. Certes, elles n'appartenaient pas à la même famille animale, mais leur différence équivalait à la distinction entre Blancs et Noirs. C'était comme si une meute de Noirs avait aidé un lion à tuer un Blanc.

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L'étrange procession se fondit à l'horizon _ la bête agonisante, le convoi de courtisans meurtriers, la nuée tourbillonnante et hurlante d'oiseaux de mer, suivis de la baleinière, avec un homme à la proue, un à la poupe et les quatre rameurs, avirons dressés, toutes têtes tournées. Une demi-douzaine d'autres bateaux de pêche suivaient à quelques centaines de mètres, dans l'espoir que le harpon se détacherait et qu'ils pourraient tenter leur chance puis empocher le précieux bonus d'une livre par homme.

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_ Qu'est-ce que c'est que ce bazar? demanda Jonathan.
_ Quoi?
_ Eh bien, je veux dire... Où sont-ils tous partis?
L'homme rit.
_ T'es nouveau ici?
_ Fraîchement débarqué.
_ Une baleine a été repérée dans la baie. Tous ces types sont des baleiniers, des baleiniers de port. Ce cri que t'as entendu, c'est le signal de la vigie. Ils sont partis chasser la baleine.
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