Cinquante nuances plus claires - extraits
Je promets solennellement de sauvegarder et de chérir du plus profond
de mon coeur notre union et toi, chuchote t- il à son tour d’une voix rauque. Je
promets de t’aimer fidèlement, renonçant à toute autre, pour le meilleur et pour le pire, dans la santé comme dans la maladie, où que nous conduise la vie. Je te protégerai, te ferai confiance et te respecterai. Je partagerai tes joies et tes peines, et je te réconforterai dans la détresse. Je promets de te chérir et de soutenir tes espoirs et tes rêves et de te garder auprès de moi. Tout ce qui est à moi est à toi. Je te donne ma main, mon coeur, et mon amour aujourd’hui, et aussi longtemps que nous vivrons.
- Même après, quand ça a été fini, le monde est resté clair et net grâce à elle. et ça a continué comme ça jusqu'à ce que je te rencontre.
Qu'est-ce que je suis censée répondre à ça ? D'une main hésitante, il lisse une de mes mèches et la cale derrière mon oreille.
- Tu as tout bouleversée.
Il ferme les yeux ; lorsqu'il les rouvre, ce sont ceux d'un écorché vif.
- Dans ma vie tout était ordonné, contrôlé, et puis tu es arrivée avec ton ironie, ton innocence, ta beauté, ta témérité tranquille... et tout ce que j'avais connu avant m'a paru terne, médiocre, vide...
Oh mon dieu..
- Je suis tombé amoureux, murmure-t-il.
— J’aime ce Christian philanthrope.
— Seulement celui-là ?
— Bon, j’aime aussi le Christian mégalo, le Christian maniaque du contrôle, le Christian expert du sexe, le Christian pervers, le Christian romantique, le Christian timide… la liste est interminable.
— Ça en fait, des Christian.
— Au moins cinquante, je dirais.
Il rit.
— Cinquante nuances, murmure-t-il dans mes cheveux.
— Mon Cinquante Nuances.
Il fait courir ses mains sur mes hanches, puis m’attire vers lui d’un coup sec et
pose sa bouche sur mon ventre.
— Et là-dedans, on a un envahisseur.
Je m’arrête de respirer. Oh la vache. Il parle au Petit Pois.
— Tu vas m’empêcher de dormir la nuit, hein ? dit-il à mon ventre.
Christian interrompt le fil de mes pensées en retirant son doigt de ma bouche.
- À quoi penses-tu? murmure-t-il.
- À tes sautes d'humeur.
Il se fige.
- Cinquante nuances, bébé, finit-il par lâcher en posant un baiser au coin de mes lèvres.
Oh mon Dieu. Ce regard pourrait à lui seul être responsable du réchauffement planétaire. Je vide mon verre sans le quitter des yeux. Il entrouvre la bouche ; j'aperçois le bout de sa langue entre ses dents. D'un seul mouvement fluide, il se lève et se penche sur moi, les mains posées sur les accoudoirs de mon fauteuil.
- Je vais te donner une leçon.
— Ces jours-ci, j'ai toujours faim.
— On pourrait faire un pique-nique, tous les trois.
— Tous les trois ? Tu attends quelqu'un ?
Christian penche sa tête sur son épaule :
— Dans sept ou huit mois environ.